Playoffs NFL – Ce qu’il faut retenir des matchs du Divisional Round

Playoffs NFL – Ce qu’il faut retenir des matchs du Divisional Round

Venons-nous de vivre le plus beau week-end de playoffs de l’histoire ?

Les 4 matchs du Divisional Round nous ont en tout cas offert des scénarios fous et des dénouements à suspense. Trois rencontres ses ont ainsi jouées sur des field-goals à la dernière seconde, tandis que la dernière affiche s’est terminée en prolongations.

Pour la première fois depuis 2010, les deux têtes de série numéro 1 sont sorties dès ce tour, et les champions en titre sont également éliminés.


AFC

Kansas City Chiefs 42 – Buffalo Bills 36

  • Si tous les matchs de ce tour ont eu des scénarios fous, celui entre les Chiefs et les Bills était à couper le souffle. Dès le 1er quart-temps, les deux attaques ont montré qu’elles allaient dominer, et les quarterbacks se sont rendus coup pour coup jusqu’au bout. Buffalo donne le tempo avec un long premier drive bien mené et agressif, et Kansas City égalise tout de suite avec une possession longue. Dans le 3ème quart-temps, les Chiefs font un mini break, mais les Bills recollent immédiatement avec une bombe. Et que dire des 2 dernières minutes de cette rencontre, avec 17 points marqués par les deux équipes en 73 secondes…
  • 73 secondes qui méritent un récit. Menés 26-21 après le « 2 minutes warning », les Bills prennent tous les risques pour passer devant. Ils convertissent ainsi deux 4th down dont un sur le 3ème touchdown de Gabriel Davis, qui casse les chevilles de son défenseur sur le coup (26-29). Il reste 1 minute 54, une éternité pour Tyreek Hill, qui fait parler sa vitesse pour redonner l’avantage à son équipe sur un touchdown de 64 yards (33-29). Le chrono affiche désormais 1 minute 02. Buffalo remonte le terrain, avec un Davis omniprésent, qui s’offre son 4ème touchdown, à seulement 13 secondes de la fin (33-36). Une éternité pour Patrick Mahomes, qui trouve Hill puis Kelce pour permettre à son kicker d’arracher la prolongation (36-36)… Incroyable !
  • Faut-il changer les règles des prolongations en NFL ? Car hier, il était clair que l’équipe qui remporterait le « coin toss » aurait un énorme avantage. Les attaques avaient clairement pris le dessus sur des défenses lessivées. Les Chiefs ont eu la balle en premiers, et Mahomes ne l’a pas rendu. Il trouve Travis Kelce pour finalement envoyer Kansas City en finale de conférence pour la 4ème saison de rang. C’est un dénouement cruel pour les Bills, et on peut lamenter le fait que Josh Allen n’ait pas eu l’opportunité de répondre, car le QB méritait mieux.
  • On retiendra évidemment le duel entre les deux quarterbacks, qui était annoncé comme passionnant, et qui s’est avéré être épique voire surréaliste par moment. Les deux jeunes stars se sont livré une bataille de toute beauté, et conscients de leurs performances, ils se sont longuement pris dans les bras après le match. Patrick Mahomes affiche 378 yards et 3 touchdowns dans les airs, ainsi que 69 yards et 1 touchdown au sol. Josh Allen termine avec 329 yards et 4 touchdowns à la passe et 68 yards sur des courses. Le premier nous a régalé avec ses passes magiques et sa capacité à faire durer les possessions. Le second nous a fait vibrer par ses bombes et sa volonté d’aller chercher les yards avec ses jambes. La NFL a un beau futur avec ces 2 quarterbacks.
  • A la retombée des passes de Mahomes et Allen, les receveurs ont également brillé. Du côté de Kansas City, Tyreek Hill a fait parler sa vitesse sur plusieurs actions clés, dont son touchdown de 64 yards dans le 4ème quart-temps. Le WR termine avec 11 réceptions et 150 yards. Travis Kelce a également été décisif, avec des réceptions cruciales en fin de match et le touchdown de la victoire en prolongation. Le TE affiche 8 réceptions pour 96 yards. Pour Buffalo, le nom qui ressort est celui de Gabriel Davis, auteur d’un match monstrueux avec 8 réceptions, 201 yards et 4 touchdowns, un record en playoffs.  

Tennessee Titans 16 – Cincinnati Bengals 19

  • On l’avait annoncé dans la présentation de ce match, les soucis de protection des Bengals pouvaient être une des clés de cette rencontre. Et on a rapidement vu que la ligne offensive allait souffrir. Habitué à prendre des sacks, Joe Burrow a tout de même rarement été aussi souvent malmené. Le QB prend un total de 9 sacks sur cette rencontre, un chiffre énorme qui ne rime normalement pas avec victoire. Le pass-rush des Titans a dominé, avec notamment un Jeffery Simmons impossible à stopper (3 sacks), et cela a permis à Tennessee de constamment ralentir l’attaque de Cincinnati en empêchant les passes rapides et les longs gains, et en stoppant l’avancée sur 3rd down.
  • Et malgré tous ces sacks, Joe Burrow n’a pas abdiqué et il poursuit sur sa très bonne lancée. Il a ainsi gardé son calme et sa confiance pour signer un match à 348 yards, avec quelques passes clés pour aller chercher la victoire. Lorsqu’il récupère la balle après la dernière interception sur Tannehill, le score est de 16-16 et il ne reste que 20 secondes. Le QB trouve alors Ja’Marr Chase (109 yards) dans le camp adverse pour permettre à son kicker de tenter le field-goal de la victoire. Le retour de « Joe Cool » en NFL.
  • Car l’autre homme de ce match est Evan McPherson. Le kicker rookie continue sa superbe saison, en faisant preuve d’un sang froid impressionnant. Il offre ainsi la 1ère victoire à l’extérieur en playoffs à Cincinnati sur un field-goal de 52 yards à la dernière seconde. McPherson termine avec un 4/4 au pied sur le match, dont 2 tentatives de plus de 50 yards.
  • Malgré un gros match de sa défense, Tennessee n’est pas parvenu à en profiter. La faute à une défense des Bengals également très solide. Les choses ont d’ailleurs très mal commencé avec une interception lancée par Ryan Tannehill sur la 1ère action du match… Le QB des Titans en a lancé 2 autres durant le match, une dans le 3ème quart-temps et une en fin de match qui rend la balle à Cincinnati et qui mène à la défaite. Tannehill termine avec 220 yards et 1 beau touchdown pour A.J Brown (142 yards, 1 TD), mais le QB a manqué son rendez-vous.
  • La grande information avant la rencontre était le retour du roi : Derrick Henry. Et les Titans n’ont pas préservé leur RB star en le mettant souvent à contribution. Il a certes rapidement retrouvé le chemin de l’en-but, mais Henry a globalement été très bien contenu par D.J Reader et la défense des Bengals. Loin de son impact habituel, il termine avec 62 yards en 20 courses (3.1 YPA).
Bengals vs Titans
Joe Burrow et les Bengals poursuivent leur aventure (photo : Kirby Lee-USA TODAY Sports)

NFC

Tampa Bay Buccaneers 27 – Los Angeles Rams 30

  • Bien au-dessus des Bucs en première partie de match, les Rams ont déroulé sur les 2 premiers quart-temps et même sur une partie du 3ème. Le score est ainsi monté jusqu’à 27-3 en faveur de Los Angeles. L’attaque des Rams a été efficace au début avec des points sur ses 3 premiers drives et sur 4 des 5 premières possessions en 1ère mi-temps. Et lorsque Matthew Stafford termine lui-même le travail sur un « QB sneak » dans le 3ème quart-temps, on pense que la messe est dite (27-3). Après un passage à vide, Stafford (366 yards, 2 TD) va finalement signer l’action la plus importante du match en trouvant Cooper Kupp sur une passe de 44 yards dans les dernière secondes. Cela permet à Matt Gay de tenter et réussir le field-goal de la victoire.
  • Il ne faut jamais laisser Tom Brady dans un match, et les Rams ont commis plusieurs erreurs qui ont relancé Tampa. Pour être plus précis, L.A a perdu 4 fumbles sur ce match. Le premier, de Cam Akers juste devant l’en-but des Bucs à la fin du 2ème quart-temp, paraît anodin, mais il a empêché les Rams de tuer le match avant la pause. Ensuite, celui de Kupp en fin de 3ème quart-temps permet de redonner de l’espoir aux Bucs sur un touchdown de Leonard Fournette. C’est ensuite un sack de Von Miller qui force le 3ème, et Tampa revient à 1 possession grâce à un touchdown de Mike Evans, qui prend le dessus sur Jalen Ramsey. Puis le coup de grâce est un 2ème fumble d’Akers, à un peu plus de 2 minutes de la fin, et qui débouche sur l’égalisation de Fournette. Un comeback finalement inutile mais qui reste assez incroyable.
  • Pour la première fois de la saison, la défense des Bucs pouvait compter sur tous ses titulaires. Mais ça n’a pas été une réussite, car elle a été incapable de stopper l’attaque des Rams pendant plus de 2 quart-temps, avec des pénalités couteuses et des soucis de communication derrière comme sur le touchdown de 70 yards de Cooper Kupp. Un problème qui va de nouveau miner Tampa sur la dernière réception clé du WR de L.A en fin de match. En attaque, l’absence de Tristan Wirfs s’est ressentie car la ligne offensive a régulièrement pris la pression du pass-rush des Rams. Tom Brady a ainsi eu du mal à lancer son match, avec notamment un 0/4 sur les deux premiers drives et 1 interception dans le 2ème quart-temps. Le QB termine tout de même avec 329 yarsd et 1 touchdown, et il a une nouvelle fois montré son mental de gagneur sur le comeback, son plus gros depuis le Super Bowl remporté face à Atlanta… Hélas, sa défense a de nouveau craqué ensuite.
  • Certes, Cooper Kupp n’a pas été parfait car il a perdu un fumble, mais le WR des Rams a encore été excellent et décisif. Expert pour se démarquer, que ce soit dans le jeu court ou dans la profondeur, il termine avec 9 réceptions pour 183 yards et 1 touchdown. Sa première grosse action est un touchdown de 70 yards dans le 1er quart-temps, puis il a été clé dans les dernières secondes avec 2 réceptions et 64 yards pour mener au field-goal victorieux.
Rams vs Bucs
Cooper Kupp s’est encore montré prolifique et décisif (photo : Nathan Ray Seebeck-USA TODAY Sports)

Green Bay Packers 10 – San Francisco 49ers 13

  • Globalement très convaincants durant la saison régulière, les Packers connaissaient leur point faible : les équipes spéciales. Et San Francisco également. Et ce match c’est joué sur des erreurs dans ce secteur de la part de Green Bay. Le premier fait de match est un field-goal contré par Jimmie Ward en toute fin de 1ère mi-temps qui permet aux 49ers de rentrer aux vestiaires avec seulement 7 points de retard. Mais l’action clé, le tournant du match a lieu dans le 4ème quart-temps. Après une bonne défense de San Francisco, les Packers doivent se dégager, et le punt de Corey Bojorquez est contré par Jordan Willis. Après quelques secondes de flottement, où personne ne semble savoir où est le ballon, les Niners le récupèrent pour marquer le touchdown de l’égalisation à 10-10. Sans cette action, San Francisco n’aurait surement jamais réussi à revenir, car l’attaque n’y arrivait pas.
  • Ce moment a libéré les Niners pour la fin de rencontre, et cela leur a permis d’aller chercher la victoire lorsqu’ils ont récupéré la balle avec un peu plus de 3 minutes à jouer. Comme un symbole, c’est une course de 30 yards sur 3rd down de Deebo Samuel qui permet d’offrir un chance à Robbie Gould de remporter le match. Et le kicker n’a pas tremblé en passant son field-goal de 45 yards sous la neige. Gould n’a jamais manqué un coup de pied en playoffs dans sa carrière (20/20 FG, 32/32 XP).
  • Dans ce match fermé, les défenses ont clairement pris le dessus sur les attaques. Les Packers ont bien commencé, avec un superbe drive initial qui débouche sur un touchdown d’A.J Dillon, mais ils n’ont plus proposé grand-chose ensuite. Pour San Francisco, ça a longtemps été catastrophique, puisque l’attaque affichait -10 yards au milieu du 2ème quart-temps… Les deux défenses ont notamment brillé sur 3rd down, avec de nombreux sacks qui ont terminé les drives. L’escouade de DeMeco Ryans confirme sa montée en puissance face à l’une des attaques les plus dangereuses de la ligue. Green Bay ne termine qu’avec 275 yards offensifs, et ni Rodgers, ni Adams n’ont marqué.
  • Encore un échec pour Aaron Rodgers en playoffs et face à San Francisco. Fan des 49ers lorsqu’il était jeune, le QB avait déclaré qu’ils regretteraient de ne pas l’avoir drafté (en 2005). Hélas, depuis ce moment, Rodgers affiche un bilan de 0-4 face aux Niners en playoffs… Ce week-end, il a été propre (20/29, 225 yards), mais il n’a pas réussi à marquer et à faire la différence. C’est une nouvelle désillusion pour le QB et la franchise, et l’intersaison promet d’être encore animée dans le Wisconsin. En face, Jimmy Garoppolo continue d’améliorer son bilan, même si son match n’a rien d’inspirant. Le QB des 49ers termine avec seulement 131 yards, 1 interception et plusieurs passes dangereuses qui ont fait suer les fans.
49ers vs Packers
Le pied de Robbie Gould n’a pas tremblé pour offrir la victoire aux 49ers

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